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Scandale : la plus grosse page Facebook “Black Lives Matter” est une escroquerie !

par Syonou

16 avr. 2018

Alors que Facebook se trouve actuellement au cœur de la controverse, notamment concernant la manière dont les données de ses utilisateurs, soi-disant confidentielles, ont été exploitées par des entreprises extérieures, ainsi que l’infiltration à répétition de sa plateforme par des trolls russes, un nouveau rapport indique que la plus grande page de Black Lives Matter n’est en réalité aucunement affiliée au mouvement militant afro-américain Black Lives Matter.

 

C’est ce que révèle CNN, qui en menant sa propre enquête, a découvert que la page “Black Lives Matter” était une escroquerie initié par un homme blanc d’âge moyen, basé en Australie.

La page compte près de 700 000 abonnés sur Facebook, ce qui représente plus de deux fois le nombre d’abonnés indiqué sur la page officielle de Black Lives Matter. En outre, la page était, jusque là, liée à des campagnes de collecte de fonds en ligne, prétendant recueillir de l’argent pour les causes Black Lives Matter aux États-Unis. Ces collectes de fonds ont atteint pas moins de 100 000 $, et CNN rapporte qu’au moins une partie de cet argent a été transférée sur des comptes bancaires australiens.

Lire aussi : Le site du mouvement Black Lives Matters ciblé par plus d’une centaine d’attaques cyber en 2016…

 

CNN a indiqué avoir échangé des e-mails et des appels téléphoniques avec Facebook au sujet de cette page, durant une semaine, mais que le géant des médias sociaux avait finalement réagi en supprimant la page, uniquement parce qu’un compte d’utilisateur également administrateur de la page avait été suspendu.

Ce n’était pourtant pas la première fois que Facebook avait été informée du fait que la page pouvait être une arnaque. Le co-fondateur de BLM, Patrisse Khan-Cullors, a déclaré à CNN que Black Lives Matter avait contacté Facebook pour que la page soit supprimée il y a de cela plusieurs mois, mais en vain.

CNN a également constaté que les mêmes personnes derrière la page dirigeaient un groupe Facebook également appelé “Black Lives Matter”, comptant près de 40 000 membres, soit le plus grand groupe sur Facebook censé soutenir le Black Lives Matter, sur Facebook. La page était, quant à elle, liée à des sites Web appartenant à Ian MacKay, l’un représentant du Syndicat national des travailleurs en Australie. À noter que MacKay n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a, par ailleurs, déjà enregistré des noms de domaines qui semblent être liés à des causes noires, dont blackpowerfist.com et blacklivesmatter.media.

Lorsque CNN a tenté de joindre à MacKay pour l’interroger sur la page, il affirmé ne pas être au courant du contenu de la page Black Lives Matter, ajoutant qu’il n’avait fait qu’acheter le domaine qu’une seule fois pour le revendre par la suite.