Le parc des Virunga, l’héritage du Congo
Cette photo a fait le tour du monde. Deux gorilles semblent poser, debout, l’air décontracté, pour un selfie avec un garde forestier congolais. Le parc des Virunga était resté fermé au public pendant plus de neuf mois. La fermeture avait été décidée après plusieurs incidents meurtriers survenus au printemps 2018. En effet le parc est le fief de plusieurs milices et groupes armés.

Ce selfie a fait le tour du monde avec deux gorilles qui semblent poser pour le garde Forestier dans le parc national des Virunga qui est le plus ancien d’Afrique. Situé à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, les Virunga s’étendent sur 7.800 km2 dans la province du Nord-Kivu.
Le rangers des Virunga sont des héros méconnu.
Ils sont sur tous les front pour assurer la protection du parc et de sa biodiversité. Il a été reconnu Centre du patrimoine mondial en 1979 avec une biodiversité sans pareille: gorilles de montagne, chimpanzes, éléphants et lions; tous menacés d’extinction par la perte de leur habitat naturel.


Mais pas seulement. Le parcs a essuyé par deux guerres civiles, l’une dans les années 1960 et l’autre de 1997 à 2003. En manque d’effectifs, les rangers doivent aussi assurer la protection des civils.
Les Virunga au cœur de tous les conflits
Entre le 9 avril et le 21 mai 2018, deux militaires, un civil, cinq gardes et un chauffeur avaient été tués dans le parc dans des attaques d’hommes armés non identifiés. Les Virunga sont au centre d’une situation extrêmement complexe dans l’est du Congo. Nous savons aujourd’hui que l’ est du Congo est en proie à une vague de violences sans précédents. Des massacres de population, des enlèvements et autres conflits territoriaux ne font qu’accroître la déstabilisation de la région. D’énormes bénéfices financiers sont tirés de l’extraction illégale des ressources naturelles du parc, estimée à plus de 170 millions de dollars en 2017, et représentent l’une des principales sources de revenus pour les milices armées de la région.

En 2015, un grand nombre d’attaques se sont soldées par 124 meurtres, blessures graves ou enlèvements de civils. En 2016, ce chiffre était passé à 79 et en 2017 à 24.
