Jean Fall et Cinewax à l’assaut du 7ème art africain
En novembre dernier, l’association Cinewax lançait L’Online African Film Festival (OAFF) https://oafffest.cinewax.org. Son fondateur, Jean Fall a accepté de nous dévoiler les dessous de l’organisation du tout premier festival de cinéma africain en ligne.
Aurais-tu quelques anecdotes sur la préparation du festival ?
Je dis tout ou pas ? Ahah. Il y en a pas mal mais surtout des galères de dernières minutes et du rush ! On a demandé au jury (qui n’a pas pu venir le jour de l’événement de Paris) de nous faire des vidéos pour se présenter.
L’acteur Richard Mofe Damijo m’a mis en relation avec son assistante. Il nous a envoyé sa vidéo 24h avant la séance, et on a dû sous-titrer sa vidéo au cinéma, juste 2 heures avant la projection, c’était fou !
On a également dû changer de plateforme de streaming à J-10, car la première a eu un bug !
Enfin, on a recruté 40 personnes en 1 mois pour participer au festival, que ce soit en France ou dans les différents pays de lancement.
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Que représente ce festival pour toi?
Le Online African Film festival est une porte ouverte vers l’avenir. On s’est inspiré du concept du Myfrenchfilmfestival, qui a réuni 12 millions de visiteurs en ligne pendant 1 mois cette année, pour leur 8e édition. Une nouvelle manière de montrer les films africains au Monde. Avant cela, on a passé 2 ans à faire des séances en salle de cinéma, festivals, avant-premières… Après des années de travail, on arrive enfin à s’ouvrir à l’international.
J’aime me dire qu’un Colombien, ou un Sud Africain peuvent regarder nos films au même moment qu’un Français !
Quel film est aujourd’hui capable d’amener 12 millions de spectateurs en salle ? Pas beaucoup, surtout pas en si peu de temps. Internet et le streaming permettent cela. Imaginez ce qu’on pourrait faire dans 8 ans…
Je pense que les spectateurs n’ont pas forcément conscience du fait que les films que nous proposons sont totalement invisibles dans le monde du Cinéma actuel, que ce soit dans les festivals, ou en salle. C’est un projet qui me tient très à coeur car il a le pouvoir de faire parler des cinémas africains, de les rendre accessibles à énormément de personnes dans le Monde, et montrer qu’il y a des filmmakers talentueux qui méritent d’être connus.

Quelle est ta citation de motivation ou ton mantra préféré ?
Je n’en ai pas vraiment donc je dirais : “Petit à petit, le coton devient pagne” et “Never give up”. Ce n’est pas une citation à proprement parlé, mais j’essaye de conserver une énergie positive et de mener à bout mes idées. Transmettre ma vision et partager cette énergie. Certains projets prennent du temps à devenir réalité et à avoir un impact retentissant. Ensuite, la détermination doit être constante et le travail, la chose la plus importante. Ce sont des valeurs essentielles pour moi.
J’en profite pour remercier encore tous les bénévoles qui me donnent aussi leur énergie !

Quelle suite pour Cinewax ?
Le OAFF nous a montré qu’on était capable de créer des événements dans plusieurs pays pour diffuser des films africains, de manière simultanée. Si tout se passe bien, nous serons amenés à nous rendre dans plusieurs pays dans les mois à venir, afin d’étendre le concept !
Petit scoop : pour ce qui est de la plateforme, elle continuera de tourner après le festival pendant l’année, de promouvoir les derniers films. Et le prix sera toujours le même. On espère que les gens vont adhérer au concept et nous suivre !
Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de voir les films, rendez-vous sur la plateforme : https://oafffest.cinewax.org
