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Brésil : les balles utilisées pour tuer l’élue Marielle Franco provenaient du stock de la police

par Syonou

19 mars 2018

La conseillère municipale de Rio et militante, Marielle Franco, a été abattue en pleine rue, mercredi 14 mars au soir, après avoir reçu plusieurs balles en pleine tête, alors qu’elle revenait d’un rassemblement pour la promotion des femmes noires.

 

Selon la chaîne brésilienne TV Globo, les balles qui ont tué la conseillère municipale provenaient d’un stock vendu à la police. Une information qui survient quatre jours après l’assassinat de l’élue brésilienne Marielle Franco, mercredi dernier 14 mars en plein centre en plein centre-ville.

Élue conseillère avec 46 502 voix, Marielle Franco, âgée de 38 ans, incarnait le renouveau de la gauche au Brésil était essentiellement connue pour son combat contre les violences policières visant les Noirs, pour la plupart issus des Favelas, quartiers populaires où vit un quart de la population.

 

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TV Globo a ainsi révélé que les balles de calibre 9 mm ayant causé la mort de Marielle Franco et son chauffeur venaient en réalité d’un lot vendu à la police fédérale en 2006. Pour rappel, des balles en provenance de ce même stock avaient été utilisées dans l’assassinat de 17 personnes près de Sao Paulo, en août 2015. À l’époque, trois policiers militaires avaient été reconnus coupables de ce massacre.

Dans un communiqué, la police fédérale a indiqué qu’une enquête avait été ouverte “pour évaluer l’origine des munitions (…) retrouvées sur le lieu du crime”. Le ministre de la Sécurité, Raul Jungmann, a quant à lui, confirmé l’origine policière des balles utilisées, précisant par ailleurs que celles-ci avaient été volées “des années plus tôt” à la police, dans l’État du Paraiba, dans le nord du Brésil.

Des déclarations qui posent question, dans la mesure où en 2016, une commission parlementaire de l’Assemblée de Rio avait établi l’implication de policiers, gardiens de prison et militaires dans un réseau de trafic d’armes.