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Ambassade américaine à Jérusalem : l’Afrique du Sud rappelle son ambassadeur en Israël « avec effet immédiat »

par Syonou

15 mai 2018

Le gouvernement sud-africain a décidé, lundi 14 mai, de rappeler son ambassadeur en Israël, Sisa Ngombane, avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre, après avoir condamné avec la plus grande fermeté le dernier acte d’agression violente perpétré par les forces armées israéliennes le long de la bande de Gaza, qui a entraîné la mort de 55 manifestants pacifiques contre l’inauguration jugée provocatrice de l’ambassade américaine à Jérusalem.

 

Dans un communiqué, le Ministère des affaires étrangères a dénoncé cette attaque :

« En raison du caractère grave et aveugle de la dernière attaque israélienne, le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler l’ambassadeur Sisa Ngombane avec effet immédiat. »

« Les victimes étaient en train de participer à des manifestations pacifiques contre l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, qui constitue une provocation », ajoute le texte qui condamne « l’agression violente des forces armées israéliennes ». « Cette dernière attaque a eu pour conséquence que de nombreux autres Palestiniens ont été blessés et la destruction gratuite de biens. »

 

Les violences ont eu lieu le jour du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. L’Afrique du Sud affirme que les Forces de défense israéliennes doivent impérativement se retirer de la bande de Gaza et mettre fin aux incursions violentes et destructrices dans les territoires palestiniens nuisant à la reconstruction des institutions et des infrastructures palestiniennes.

“Cette dernière attaque a fait des dizaines de blessés parmi les citoyens palestiniens, et la destruction gratuite de biens”

Le gouvernement sud-africain estime, d’autre part, que les exactions de routine commises par l’armée israélienne constituent un véritable obstacle à une résolution permanente du conflit.

Pretoria appelle dores et déjà à “une enquête indépendante sur les tueries, en vue de demander des comptes aux responsables de ces dernières”. À noter qu”il s’agit là de l’une des plus graves violences dans le cadre du conflit israélo-palestinien depuis la guerre à Gaza en 2014.